Credits: © Boniface Mwangi/OSF
Country: Kenya

Annette

“J’ai rejoint le “mouvement” des travailleurs/travailleuses du sexe il y a deux ans. Je l’ai fait après la mort de ma sœur, qui m’a laissée avec cinq enfants à charge. J’ai essayé toutes les autres sortes de travail, mais je n’ai pas réussi. Alors je suis venue à Mombasa parce que personne ne me connaît ici. A présent je suis une professionnelle, la patronne de ce coin chaud. Je dirige 26 filles. Nous avons connu des moments difficiles et nous avons été arrêtées à de nombreuses reprises. Nous versons souvent des pots-de-vin de 500 shillings (5 $ US) à la police. Si vous ne payez pas, ils vous punissent en vous arrêtant ».  Au Kenya, la vente de sexe ou le travail du sexe ne sont pas des infractions à la législation nationale ; toutefois, c’en est une de “vivre des produits de la prostitution”. Cette infraction vise uniquement à s’appliquer aux proxénètes et aux personnes qui exploitent des travailleurs/travailleuses du sexe. Cependant, la police interprète cette définition comme signifiant que le fait d’être un(e) travailleur/travailleuse du sexe constitue une infraction et arrête des personnes illégalement sur cette base.

Theme:
Infractions mineures
Droits humains
Utilisation des espaces publics
People Groups:
Travailleurs du sexe
Women and Girls