Je ne suis jamais allée à l’école et je suis marchande ambulante sans domicile fixe. J’ai été arrêtée à maintes reprises. Chaque fois que le président passe devant le parc, ou qu’une personnalité importante vient en visite au Kenya, on nous [les sans domicile fixe] enlève de la rue. Est-ce que nous ne sommes pas humains? Je dormais derrière un magasin de fast-food. Les Askaris sont venus, ont brûlé nos habits et le carnet de vaccination de mon bébé. Ensuite, lorsque le conseil municipal nous a dégagés de la rue, j’ai été séparée du plus âgé de mes enfants. Je l’ai cherché partout mais jusqu’à présent, je ne l’ai pas trouvé. J’ai amené les plus jeunes de mes enfants dans un foyer pour mineurs. Les rues ne sont pas sûres.