Le système de justice pénale de nombreux pays africains se caractérise par une criminalisation généralisée et la répression des délits mineurs par des arrestations arbitraires, ce qui constitue une base pour la violation des droits de l’homme des personnes pauvres, marginalisées et vulnérables. En particulier pour les groupes pauvres et marginalisés, le système judiciaire peut être difficile à comprendre et à naviguer en raison d’obstacles, tels que le manque de ressources financières et le manque de sensibilisation sur la façon d’accéder au système judiciaire.
C’est contre cela que la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) s’est engagée dans une campagne aux côtés de ses partenaires pour dépénaliser et déclassifier les délits mineurs dans la région et trouver à la place des peines alternatives telles que l’utilisation des ordonnances de travaux d’intérêt général. La campagne est conçue changer le système judiciaire et trouver des moyens alternatifs de traiter les délits mineurs
La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, lors de sa 63e session ordinaire le 25 octobre 2018, a adopté les « Principes sur la déclassification et la dépénalisation des délits mineurs en Afrique ».