Bulletin de la Campagne : septembre 2023

Le Rapport de la Convergence de Stellenbosch est là !

En septembre dernier, des représentants de 40 organisations issues de plus de 30 pays se sont réunis à Stellenbosch, en Afrique du Sud, pour la Convergence Annuelle de la Campagne afin d’explorer le thème : « Décriminaliser le statut et l’activisme« . Cette réunion a donné une occasion unique aux membres de la Campagne de tirer des leçons des approches de litiges et de plaidoyer réussies, d’explorer les thèmes émergents liés à la criminalisation du statut et de l’activisme, et de développer des stratégies de litiges et de plaidoyer transrégionales, multinationales et nationales. Le rapport est une lecture fascinante, mettant l’accent sur la richesse des discussions et démontrant la résonance de la question dans divers juridictions et communautés à travers le monde.

Les membres de la Campagne exigent que les forums sur les droits des femmes incluent les femmes criminalisées

Une lettre ouverte a été envoyée aux organisateurs de Women Deliver et du Forum Génération Égalité appelant à ce que tous les forums de haut niveau sur les droits des femmes incluent toutes les femmes, en particulier celles criminalisées, incarcérées auparavant. La lettre, signée par plus de 200 organisations du monde entier, y compris des membres de cette Campagne, fait suite à l’exclusion des détenues actuelles et anciennes des discussions sur les droits des femmes. Depuis l’an 2000, le taux d’incarcération des femmes et des filles a augmenté de près de 60 %, triplant celui des hommes. Les preuves montrent que la détention des femmes est étroitement liée à la violence sexiste et sexuelle, à la pauvreté et à des lois vagues et discriminatoires qui criminalisent ou affectent négativement les issues judiciaires en fonction de leur genre plutôt que de ce qu’elles ont pu faire.

Savings Law Clause Clause dans les Caraïbes

Le Centre caribéen pour les droits de l’homme (CCHR), point focal régional de la Campagne, prévoit de lancer un recours juridique contre la Clause de Sauvegarde Législative dans les Caraïbes du Commonwealth. De nombreuses constitutions des Caraïbes anglophones (par exemple, la Jamaïque, la Barbade, le Guyana et Trinidad-et-Tobago, entre autres) contiennent une clause stipulant que les lois coloniales doivent être préservées et effectivement à l’abri de tout recours constitutionnel sauf si elles sont modifiées par la législation. Ainsi, si une loi existait avant la date de l’indépendance, cette loi reste valide même si elle viole les garanties constitutionnelles ou les normes des droits de l’homme. Plusieurs infractions de l’ère coloniale qui criminalisent le statut et l’activisme restent en vigueur dans la région en conséquence. L’effort du CCHR commencera par des recherches et une analyse comparative dans de nombreux pays pour construire les arguments juridiques, pouvant éventuellement aboutir à une déposition devant la Cour caribéenne de justice (CCJ). À cet effet, le CCHR a obtenu l’engagement d’avocats de la Barbade, de La Guyane et de Trinidad et Tobago.

Le Comité de Coordination de la Campagne Mondiale (GCCC) se réunit pour élaborer les Priorités Stratégiques de la Campagne

En juillet 2023, les membres du GCCC nouvellement établi se sont réunis à Nairobi pendant 3 jours pour définir les priorités stratégiques pour les deux prochaines années de la Campagne Mondiale. La session a cité les succès de la Campagne avant d’identifier trois priorités stratégiques – la constitution de coalitions ; la réforme juridique et le changement de pratiques – pour guider les efforts et les activités au cours des deux prochaines années. Réservez la date pour le webinaire : jeudi 9 novembre 2023 à 12h30-14h30 UTC.

Litige Stratégique et Réforme Législative

Audiences et événements récents

Eswatini : La Cour Suprême entend l’appel de l’État sur les lois sur le terrorisme et la sédition : Le 12 juin 2023, la Cour Suprême a examiné l’affaire « Le Premier Ministre de Eswatini & autres contre Maseko et autres » (The Prime Minister of Eswatini & Others v Maseko and Others). Le Southern Africa Litigation Centre (SALC) a soutenu les militants politiques et défenseurs des droits de l’homme d’Eswatini alors qu’ils retournaient devant les tribunaux dans un vieux litige remontant à dix ans contre la loi sur la sédition et les lois antiterroristes du pays. L’État a fait appel du jugement de la Haute Cour de 2016 qui déclarait certaines dispositions de ces lois inconstitutionnelles. Dans l’attente de la suite de l’appel, l’État continue de poursuivre des personnes en vertu de ces lois.

Malawi : En juin 2023, la Haute Cour du Malawi a accordé l’autorisation de recours judiciaire pour contester les arrêtés municipaux de Lilongwe qui expulsent les vendeurs informels de la voie publique et confisquent leurs biens, une pratique qui criminalise la pauvreté, empêchant les gens d’exercer des activités vitales sur la voie publique. Au cours du même mois, la Haute Cour a examiné une demande d’ordonnance provisoire (injonction) restreignant le Conseil Municipal à expulser les vendeurs informels de la voie publique sans leur attribuer un lieu de commerce et à confisquer leurs biens.

Ouganda : Le SALC note que la Loi ougandaise de révision du droit (modifications diverses) de 2023 a abrogé certaines infractions de vagabondage, de sédition et de fausses nouvelles dans son Code pénal. L’Ouganda a également abrogé l’infraction de communication offensante dans la Loi sur les atteintes informatiques. Cette évolution est une victoire importante pour la Campagne Mondiale dans le cadre de sa nouvelle ligne de travail visant à contester la criminalisation de l’activisme et de la dissidence. L’Ouganda rejoint le Malawi, qui a abrogé son infraction de sédition en février 2023.

États-Unis : Invisible People met en lumière la façon dont la décision du 9ième circuit selon laquelle les villes ne peuvent pas contraindre les personnes sans abri à quitter la rue si elles n’ont pas d’options d’hébergement adéquates a survécu à un nouveau défi juridique. La décision, dans l’affaire Johnson c. City of Grants Pass, fait référence à une autre décision juridique rendue en février 2021, Martin c. Boise, qui énonce une série de protections juridiques importantes pour les personnes sans abri. Elle interdit aux services de police locaux de sanctionner ou d’arrêter les personnes sans abri pour avoir dormi à l’extérieur. La décision a survécu à de nombreux défis juridiques de la part des villes et de groupes soutenant qu’elle les empêche de faire face à la crise croissante du sans-abrisme. Les leçons tirées de cela auront une applicabilité transrégionale significative compte tenu de la criminalisation généralisée de l’itinérance à travers le monde.

Zimbabwe: Contestation de la criminalisation de la possession de marijuana à usage personnel: Le 12 juin 2023, la Haute Cour a examiné un recours contre les articles 156 et 155 de la Loi sur le droit pénal et les articles 3 et 6 de la Loi sur les drogues dangereuses, qui criminalisent l’usage privé, la possession et la culture de la marijuana par les adultes.

Prochaines audiences

Cour de justice de la CEDEAO : Contestation de l’utilisation des lois sur le vagabondage : Un cas devant la Cour de justice de la CEDEAO contestant l’utilisation par le Nigeria des lois sur le vagabondage. L’audience est fixée au 26 octobre 2023.

Botswana : Contestation de l’infraction de diffusion de fausses informations : Un journaliste conteste l’infraction du Code pénal relative à la publication d’informations alarmantes. L’audience est prévue pour le 5 octobre 2023.

Contestation de l’utilisation de la loi sur la cybercriminalité: Le 6 décembre 2023, la Haute Cour entendra un recours contre la tentative de poursuite d’un activiste et lanceur d’alerte en vertu de la Loi sur la cybercriminalité.

Kenya : Contestation de la criminalisation de la tentative de suicide : La Commission nationale kenyane des droits de l’homme et d’autres organisations contestent l’article 226 du Code pénal, qui criminalise la tentative de suicide en vertu d’une loi de l’ère coloniale obsolète. Les arguments seront entendus le 4 octobre 2023. Un webinaire mondial pour les juges sur l’infraction de tentative de suicide est prévu pour la Journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre 2023.

Malawi : Contestation du refus d’enregistrer une organisation LGBTIQ+ : Une formation complète de la Haute Cour devrait examiner une révision de la décision de refuser l’enregistrement d’une ONG qui plaide en faveur des droits LGBTIQ+. L’audience est prévue du 2 au 4 octobre 2023.

Ouganda : Contestation de la Loi Anti-Homosexualité : En mai 2023, le Human Rights Awareness and Promotion Forum et d’autres organisations et individus ont déposé des pétitions contestant les dispositions de la Loi Anti-Homosexualité, notamment la criminalisation des organisations qui « font la promotion de l’homosexualité » avec des peines allant jusqu’à 20 ans et la désinscription des organisations. Une audience initiale sur le statut est fixée pour octobre 2023.

Afrique du Sud : Contestation de la criminalisation des sans-abris au Cap : Du 31 octobre au 2 novembre 2023, la Haute Cour du Cap occidental, siégeant à la fois en tant que Haute Cour et Cour de l’Égalité, examinera le recours contre les arrêtés municipaux du Cap criminalisant les personnes sans abri vivant dans la rue.

Soumissions

En 2024, le Rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme et le Rapporteur spécial sur le droit au logement convenable présenteront un rapport conjoint au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève pour faire le point sur les efforts déployés pour décriminaliser la pauvreté ou les infractions liées aux sans-abris. Les États, les gouvernements locaux, les agences de l’ONU, les mécanismes régionaux des droits de l’homme, les institutions nationales des droits de l’homme, les experts et les organisations de la société civile ont été invités à soumettre des contributions pour informer ce rapport. En plus de la soumission de la Campagne, plusieurs membres de la Campagne ont présenté des soumissions, notamment :

Le National Homelessness Law Center et la Clinique des droits de l’homme de l’Université de Miami School of Law ont soumis un Rapport d’Ombre au Comité des droits de l’homme des Nations unies pour l’examen des États-Unis du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, axé sur la criminalisation des sans-abris. Endossée par MCare, Disability Rights Advocates, SREHUP, Beldock Levine & Hoffman, la soumission appelle les États-Unis à abolir la criminalisation des sans-abris, y compris le sans-abrisme involontaire des personnes atteintes de troubles psychosociaux ou intellectuels, et à réaffecter les financements des solutions basées sur des preuves telles que #HousingFirst

En mai 2023, l’ACJR a fait une soumission écrite et verbale au Parlement sud-africain concernant le projet de loi sur les questions judiciaires [B7-2023]en Afrique du Sud. Le projet de loi accorde au Ministre le pouvoir de décriminaliser certaines infractions mineures et d’effacer les antécédents judiciaires des personnes ayant commis de « telles infractions.” Cette soumission a porté sur l’effacement des amendes pour aveu de culpabilité (AOG) pour des infractions spécifiques et les infractions liées à la COVID-19. Bien que louable, le projet de loi pèche faute de précision des critères nécessaires pour déterminer si une infraction peut être décriminalisée et/ou effacée. Le projet de loi a été adopté par l’Assemblée nationale et est actuellement en cours d’examen par le Conseil national des provinces avant la signature présidentielle. Il est prévu qu’en conséquence, environ 400 000 condamnations seront effacées, réduisant ainsi la stigmatisation et levant les obstacles que rencontrent les personnes pauvres ou marginalisées, par exemple pour obtenir un emploi ou accéder aux avantages sociaux en raison d’un casier judiciaire.

Bienvenue à nos nouveaux membres !

Notre campagne compte désormais plus de 65 organisations membres confirméesvoici les plus récentes :

AJUDSS (Association des jeunes unis pour un développement socioculturel sain) est une ONG philanthropique à but non lucratif, basée à Menongue, en Angola. Travaillant principalement avec les communautés en Angola. La mission de l’organisation est de promouvoir l’éthique sociale et le développement humain en équité afin de soutenir une société juste, unie dans la diversité, sûre et durable.

Faisant partie de la School of Advanced Study de l’Université de Londres, l’Institute of Commonwealth Studies se situe au carrefour de la recherche, des politiques, de la pratique des droits de l’homme et des relations internationales. Sa vision est que les personnes du monde entier, y compris dans le Commonwealth moderne, vivent dans des sociétés ancrées dans la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit.

L’Institut Ruff pourle sans-abrisme mondiale (IGH) dirige un mouvement mondial pour mettre fin au sans-abrisme de rue. Fondé en 2014, l’IGH est la première organisation à se concentrer sur le ssans-abrisme en tant que phénomène mondial, en mettant l’accent sur ceux qui vivent dans la rue ou dans les abris d’urgence. Il s’agit d’un partenariat entre l’Université DePaul (Chicago, USA) et Depaul International (Londres, Royaume-Uni), qui fournit des services directs aux personnes sans abri au Royaume-Uni, en Irlande, en Ukraine, en Slovaquie, en Croatie, aux États-Unis et en France.

Le Caribbean Centre for Human Rights (CCHR) est une organisation non gouvernementale indépendante, à but non lucratif, qui se consacre à la promotion, à la protection et à la défense des droits de l’homme à Trinidad-et-Tobago et dans les Caraïbes. Le travail de la CCDH se concentre sur la promotion des droits de l’homme des demandeurs d’asile et des réfugiés, la réforme des prisons, la réforme de la justice pénale et l’utilisation de la force par la police afin de défendre les droits de l’homme dans la région.

(RE)Claim est une organisation basée en France fondée en 2022 qui utilise des outils juridiques et des recherches pour contribuer à mettre fin à la discrimination systémique. (RE)Claim mène des recherches, des actions de sensibilisation et de plaidoyer sur les questions de police discriminatoire et de pratiques discriminatoires en matière d’amendes, et soutient un recours collectif axé sur les contrôles d’identité discriminatoires. Elle se concentre également sur les questions d’accès à l’éducation, de participation politique et d’une société civile forte.

Créé en 2005, le Réseau ouest-africain des défenseurs des droits de l’homme couvre le Mali, la Mauritanie, la Guinée, le Sénégal, la Gambie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Cap-Vert, la Sierra Leone, le Libéria, le Togo, le Bénin, le Ghana, le Nigéria et la Guinée-Bissau. Le secrétariat de l’organisation est basé à Lomé, au Togo. Le ROADDH est membre du comité de pilotage du forum des ONG, en prélude aux sessions de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et du Conseil des droits de l’homme, un réseau d’ONG menant des actions de plaidoyer auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

Centro Internazionale per la Promozione dell’Educazione e lo Sviluppo (CEIPES) est une association internationale à but non lucratif fondée à Palerme (Italie) en 2007. Sa vision est de donner du pouvoir aux individus, aux organisations et aux communautés en développant leur potentiel grâce à la promotion de l’innovation, de l’éducation, du travail et de l’expérience.

SUARAM est une organisation indépendante de défense des droits de l’homme basée en Malaisie. Elle se spécialise dans le renforcement des droits civils et politiques, tels que les programmes éducatifs et la formation sur la liberté d’expression, le droit de se réunir pacifiquement et de s’associer ; le droit à un procès équitable ; la liberté contre la torture, les exécutions extrajudiciaires et les châtiments cruels ; la responsabilité publique et la construction d’une véritable démocratie.

Women Beyond Walls est une plateforme de construction de mouvements qui amplifie les voix pour mettre fin à la surincarcération et à la surcriminalisation des femmes dans le monde entier. Elles visent à rassembler un pouvoir collectif et à résister pour façonner le plaidoyer politique et les agendas. Un espace pour rassembler les femmes ayant vécu cette expérience, les avocats, les activistes, les universitaires, les philanthropes, les professionnels de la justice pénale, les féministes et les alliés.

Mises à jour des partenaires

Pauvreté et statut

134 ONG signe une déclaration collective exhortant la communauté internationale à agir suite à l’appel révolutionnaire du Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU en faveur d’une réforme systémique des politiques en matière de drogues : Le 20 septembre, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a lancé un rapport historique dénonçant l’échec des politiques punitives en matière de drogues et de la « guerre mondiale contre la drogue« . Le rapport appelle à une nouvelle approche basée sur la santé et les droits de l’homme, notamment par la décriminalisation et la réglementation responsable des drogues, une grande première pour un organe de l’ONU ! Pour mettre en œuvre les recommandations du Haut-Commissaire, plus de 130 organisations de la société civile dont les partenaires de la Campagne, le Consortium international pour une politique des drogues (IDPC),, Amnesty International,, les Fondations Open Society (OSF), et Penal Reform International (PRI)ont signé une déclaration appelant la communauté internationale à réformer et rééquilibrer le régime mondial de contrôle des drogues, ainsi que les lois et politiques nationales en matière de drogues. Pour en savoir plus sur l’importance du rapport, consultez cette note de plaidoyer et ce blog de la Directrice exécutive de l’IDPC, Ann Fordham.

Le Conseil des droits de l’homme adopte une résolution sur la violence contre les femmes et des filles en détention : Une résolution présentée par le Canada a été adoptée au Conseil des droits de l’homme en juillet 2023 sur ‘L’accélération des efforts visant à éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles : prévenir et répondre à toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles en détention dans le système judiciaire pénal’. La société civile dont PRI, a soutenu le Canada dans la rédaction du texte. Cette résolution constitue une étape importante dans la réalisation de l’objectif de notre Campagne visant à éradiquer la criminalisation fondée sur le genre.

Au Malawi, des enfants liés à la rue ont déposé une plainte auprès de la Commission des plaintes indépendante contre les abus continus qu’ils subissent de la part de la police. Dans cette courte vidéo, intitulée « Cris d’enfants de la rue« , ces enfants racontent leur expérience vécue, bien que les responsables de la police locale prétendent ne pas avoir été signalées par rapport à ces de brutalités policières.

Lois sur le vagabondage : Discrimination basée sur la pauvreté et le statut : Le 31 mai 2023, 28 des hommes ont été arrêtés dans le centre de Harare en vertu des lois sur le vagabondage du pays. SALC se demande pourquoi ces lois archaïques de l’époque coloniale continuent d’exister et d’être appliquées. Au moins 22 pays africains disposent encore de lois sur le vagabondage, et le Zimbabwe est l’un de ceux qui continuent de les appliquer activement, impactant de manière disproportionnée les personnes pauvres et marginalisées.

Expression

En août 2023, Amnesty International a lancé #MyOpinionIsNotaCrime, une nouvelle campagne appelant le Parlement libanais à abolir toutes les lois criminalisant l’insulte et la diffamation. Cette nouvelle campagne intervient dans un contexte de multiplication des poursuites à l’encontre de ceux qui critiquent les personnalités politiques, de sécurité, judiciaires et religieuses du pays, des milliers de personnes étant visées par des enquêtes criminelles depuis 2015.

Des OSC appellent à l’abrogation de l’Acte de sédition de la MalaisiePlusieurs organisations, dont le partenaire de la Campagne, Suaram, ont adressé une lettre au ministre de l’Intérieur et au ministre de la Justice de la Malaisie, appelant le gouvernement à abroger l’archaïque Acte de sédition de l’époque coloniale, qui criminalise de facto l’expression, avant l’audience de Wan Ji, un prédicateur islamique condamné en vertu de cette loi en 2018. La lettre a été envoyée avant une audience maintenant reportée devant la Cour d’appel visant à contester la constitutionnalité de la loi. Regardez le résumé vidéo de la question : « Les promesses non tenues de la Malaisie concernant la sédition« .

Annulation des condamnations et libération des défenseurs des droits mobilisés contre la torture: 72 organisations, dont les partenaires de la Campagne, Amnesty International et FIACAT, appellent les autorités du Bangladesh à libérer immédiatement les défenseurs des droits de l’homme Adilur Rahman Khan et ASM Nasiruddin Elan, à annuler leurs condamnations et à mettre fin à toutes les représailles à leur encontre pour leur légitime travail en matière de droits de l’homme. Khan et Elan ont été condamnés par le Tribunal cybernétique de Dhaka à deux ans de prison et à une amende de 10 000 takas bangladais chacun en représailles à leur travail documentant les violations des droits de l’homme au Bangladesh.

Les autorités du monde entier ont de plus en plus recours à un usage illégal de la force et à une législation répressive pour réprimer les manifestations. Dans le cadre de sa campagne « Protéger la protestation« , Amnesty International a lancé une carte numérique interactive qui recense de nombreuses violations des droits de l’homme perpétrées contre les manifestants dans le monde et expose l’augmentation choquante de la criminalisation des manifestants et de la répression de la dissidence par les États à travers le monde.

Le « Projet de loi patriotique » est une menace pour la démocratie et l’avenir du Zimbabwe : L’adoption récente du projet de loi d’amendement de la codification et de la réforme du droit pénal, également connu sous le nom de « Projet de loi patriotique », par la chambre basse du Parlement du Zimbabwe, est intervenue quelques mois avant les élections au Zimbabwe le 23 août 2023 Le partenaire de la Campagne, SALC, soutient que l’amendement proposé par le gouvernement vise à faire taire ses citoyens, la société civile et l’opposition politique afin de maintenir le statu quo. La version actuelle du projet de loi introduit l’article 22A dans la loi pénale, en vertu duquel il criminalise « la détérioration délibérée de la souveraineté et des intérêts nationaux du Zimbabwe »

Une société derrière les barreaux : les effets de la répression généralisée de l’Algérie sur les droits de l’homme: Selon des groupes locaux de surveillance en Algérie, plus de 200 personnes restent détenues en prison pour avoir exprimé leur dissentiment, souvent condamnées en vertu d’articles problématiques du Code pénal tels que « portant atteinte » à la sécurité nationale, « sape » l’unité nationale, « offense » les fonctionnaires publics, « incitation » à des rassemblements non armés, diffusion de fausses nouvelles et terrorisme. Amnesty International a interviewé d’anciens détenus ainsi que les familles et avocats de ceux qui restent derrière les barreaux. Les récits individuels mis en lumière ici mettent en exergue les souffrances subies ou continuellement subies par les gens aux mains des autorités algériennes.

La CIJ et d’autres experts des droits de l’homme ont attiré l’attention sur le « Projet de loi sur la sécurité en ligne » du Sri Lanka récemment promulgué, destiné à réglementer de manière draconienne le contenu des communications en ligne, y compris par le grand public. La CIJ estime que plusieurs dispositions du projet de loi saperaient l’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans le pays, notamment la liberté d’information et d’expression. Sont particulièrement préoccupantes les dispositions relatives à la création, à la nomination et aux fonctions d’une Commission de la sécurité en ligne et d’autres experts, la formulation vague et excessive des actes désignés comme des infractions punissables et les sanctions punitives inutiles et disproportionnées.

Systèmes de justice pénale

Les parties prenantes examinent le Projet de loi type sur le service correctionnel au Nigeria : Le Projet de loi type proposé est une initiative du partenaire de la Campagne, PRAWA, en partenariat avec le Service correctionnel nigérian, le ministère de l’Intérieur et le ministère fédéral de la Justice. Visant à promouvoir la mise en œuvre efficace de l’administration de la correction au niveau de l’État, le Projet de loi type fournit des orientations aux États de la fédération du Nigeria pour maintenir des normes et garantir la réforme, la réadaptation et la réintégration efficaces des délinquants dans la société.

Perspectives

Pauvreté et détention : les cadres juridiques sont-ils adéquats ? La détention provisoire contribue de manière significative à la surpopulation carcérale et cause divers préjudices aux individus, à leurs familles et à la société. Mais qu’est-ce qui alimente son utilisation ? Dans le blog de PRI, Madhurima Dhanuka du Commonwealth Human Rights Initiative (CHRI) présente les conclusions d’un rapport récent et explore l’impact disproportionné de la détention provisoire sur les communautés pauvres et marginalisées en Asie du Sud.

La police quotidienne est discriminatoire envers les castes : L’oppression systémique des communautés marginalisées par le système de justice pénale est mal comprise et rarement remise en question. En 1871, le gouvernement colonial britannique a adopté l’Acte des tribus criminelles en Inde, une mesure qui qualifiait plusieurs centaines de tribus nomades de « criminelles de naissance ». Bien que la loi ait été abrogée par le gouvernement indien en 1952, ces tribus criminalisées, connues sous le nom de tribus dénotifiées (DNT) ou de communautés Vimukta, restent opprimées et marginalisées à ce jour. Nikita Sonavane de CJ-PAP attire notre attention sur cette situation qui évolue

Justice pour mineurs, restauratrice et administrée par des adolescents: Alors qu’on estime que 261 200 enfants sont détenus dans le monde, la législation spécifique aux enfants, les tribunaux adaptés aux enfants et les procédures spécialisées continuent de détourner les enfants du système judiciaire et contribuent à réduire le nombre d’enfants en prison dans de nombreux pays. Dans cette publication du blog de PRI, Milana Carse examine les tribunaux pour adolescents aux États-Unis comme modèle de diversion pour les adolescents gérés par d’autres adolescents.

La série Pris dans la spirale compilée par le partenaire de la Campagne, Prison Insider, explore les expériences de diverses organisations de la société civile, de personnes auparavant détenues, des chercheurs et des décideurs remettant en question la criminalisation de la pauvreté, du statut ou de l’activisme. Les dernières questions incluent :

Dans la Presse

Royaume-Uni : Les prisonniers noirs en détention provisoire restent 70% plus longtemps que leurs homologues blancs en Angleterre et au Pays de Galles : Selon les données de Fair Trials, les prévenus noirs ont plus de chances d’être détenus en prison, mais aussi plus susceptibles d’être acquittés Les défendeurs noirs passent en moyenne plus de 70% de temps en prison en attente de leur procès et de leur condamnation en Angleterre et au Pays de Galles que leurs homologues blancs, selon de nouvelles données révélant des disparités raciales au cœur du système de justice pénale.

Mondial: Rejeter l’héritage colonial des lois discriminatoires

Au plan mondial : « C’est un signe énorme de progrès » : la bataille pour décriminaliser le suicide

Afrique : Une conférence sur la santé mentale plaide en faveur de la décriminalisation du suicide

Eswatini : Les avocats submergent dans la peur alors que l’État swazi intensifie la répression contre les activistes

Un jugement historique de la cour swazie abrogeant certaines parties des lois sur la sédition et le terrorisme est menacé.

Kenya : Réformons notre système de justice pénale et épargnons les petits délinquants.

Les condamnés pour des infractions mineures font face à des répercussions bien après avoir purgé leur peine

Inde : Le projet de loi BNS présenté par Amit Shah prévoit des travaux d’intérêt général comme sanction pour les infractions mineures.

Nigéria : Groupe de Nigérians innocents croupissent en prison pour des infractions mineures.

Les activistes plaident en faveur de la décriminalisation des infractions mineures pour désengorger les prisons

Afrique du Sud : Afrique du Sud : « Coup dur » pour les travailleuses du sexe alors que le projet de loi sur la décriminalisation est retardé

Thaïlande : Abandonnez l’accusation d’« insulte à la monarchie » contre un enfant manifestant impliqué dans un défilé de mode fictif

Ouganda : Comment nous avons poussé l’Ouganda à annuler une loi coloniale criminalisant les pauvres

États-Unis : La Cour suprême de l’Illinois se prononce en faveur de la fin du système de cautionnement en espèces de l’État

La police de New York arrête des défenseurs lors de la dernière opération de nettoyage des camps de sans-abri de New York

Zimbabwe : Le « Patriot Bill » menace les journalistes zimbabwéens deux mois avant les élections

Événements passés

Série en cours sur « La gouvernance infranationale et la criminalisation de la pauvreté et du statut » : L’ACJR et ses partenaires ont organisé deux webinaires dans le cadre d’une série en cours En juin 2023, le deuxième webinaire a été organisé en collaboration avec Women in Informal Employment: Globalizing and Organizing (WIEGO) sur « Le droit à l’espace public et au travail informel : Principales considérations pour l’élaboration de lois et de politiques ». Les intervenants ont défini le problème lié aux espaces publics et au travail informel et ont discuté de l’impact des lois et politiques sur les personnes travaillant dans l’économie informelle et des protections basées sur les droits qui devraient leur être accordées. En août 2023, un troisième webinaire intitulé « Gouvernance infranationale, application de la loi et surveillance dans cinq pays africains»a eu lieu, mettant en lumière les principaux problèmes liés à l’application de la loi infranationale au Ghana, au Kenya, au Nigeria, en Afrique du Sud et en Zambie, notamment la formation limitée dispensée aux forces de l’ordre locales par les autorités locales, l’absence de surveillance et de suivi efficaces de ces agences locales, et l’application sévère et brutale des arrêtés municipaux, en particulier sur ceux qui vivent et travaillent dans les rues.

Dialogue sur les sans-abrisme et l’application de la loi : La Commission sud-africaine des droits de l’homme a organisé un dialogue national public sur les sans-abrisme et l’application de la loi du 6 au 7 septembre 2023. L’événement a réuni diverses municipalités sud-africaines (le sans-abrisme étant criminalisée par le biais d’arrêtés municipaux), d’autres acteurs de l’État et des organisations de la société civile. L’objectif de l’événement était de discuter de l’impact négatif des arrêtés municipaux et des politiques sur le sans-abrisme et sur les personnes sans abri du point de vue de l’application de la loi. Louise Edwards, du partenaire de la Campagne, APCOF a fait une présentation lors du dialogue, qui a réfléchi sur le travail de la Campagne mondiale et a sensibilisé à l’obligation de l’Afrique du Sud de revoir et d’abroger ces lois conformément aux Principes sur la décriminalisation des infractions mineures en Afrique, et à l’Avis consultatif de la Cour africaine sur les infractions liées à la vagabondage..

Discussion régionale sur les alternatives à la détention dans le système de justice pénale : Le 20 septembre 2023, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a organisé une réunion d’experts sur les alternatives à la détention dans le contexte de la justice pénale Sous l’égide du Rapporteur spécial sur les prisons, les conditions de détention et la police en Afrique, avec le soutien de l’APCOF et de DIGNITY, l’objectif de l’événement était de discuter de la situation actuelle de la surpopulation carcérale et de l’abus de l’arrestation et de la détention. Cela incluait des discussions sur les alternatives à l’arrestation, à la garde à vue et à la prison, avec des contributions de l’APCOF concernant à la fois le travail de la Campagne mondiale et la nécessité de s’attaquer aux arrestations arbitraires et discriminatoires conformément aux Principes susmentionnés.

Coalitions marocaines et tunisiennes se réunissent pour élaborer des stratégies : Les partenaires de la Campagne en Afrique du Nord, dirigés par Avocats Sans Frontières (ASF), ont organisé un atelier stratégique visant à élaborer un nouveau plan d’action aux niveaux national, régional et international en juin 2023, à Casablanca, au Maroc. Grâce à cet atelier, les coalitions ont pu identifier les domaines stratégiques de travail, ainsi que les objectifs de plaidoyer communs, les alliés et les adversaires.

Les 21 et 22 septembre, la Commission des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale (CCPCJ) a tenu des discussions thématiques sur la mise en œuvre de la Déclaration de Kyoto, axées sur « Promouvoir l’État de droit », dans le but de favoriser les échanges entre pairs sur les bonnes pratiques aux niveaux national, régional et mondial. Pendant les deux jours à Vienne, les discussions ont porté sur l’égalité de traitement devant la loi, les politiques nationales de condamnation, les efforts efficaces de lutte contre la corruption, et plus encore. Le partenaire de la Campagne, l’International Legal Foundation (ILF), a pris la parole lors d’un panel, mettant en lumière la discrimination basée sur la pauvreté et les réformes nécessaires pour garantir un accès égal à la justice. PRI a également fait une intervention sur la criminalisation des personnes en raison de la pauvreté et du statut, et les opportunités offertes par la prochaine réunion du groupe d’experts sur l’accès égal à la justice pour aborder les lois et pratiques discriminatoires.

ExPEERience Talk sur la Campagne mondiale pour la décriminalisation de la pauvreté, du statut et de l’activisme : organisée par Avocats Sans Frontières, cette discussion a présenté la Campagne et son mandat aux membres potentiels francophones et leur a offert l’opportunité de se joindre à la Campagne. Différents membres de la Campagne ont ensuite présenté certains aspects de leur travail pour illustrer comment les membres collaborent en vue de la dépénalisation de la pauvreté, du statut et de l’activisme.

Ressources

Nouvelles conclusions sur les violations liées aux infractions mineures au Nigeria : Au cours des 3 dernières années, Lawyers Alert, partenaire de la Campagne, a surveillé et documenté les violations des droits humains liées aux infractions mineures au Nigeria. Ce rapport est un recueil d’incidents documentés de violations liées aux infractions mineures signalés entre octobre 2022 et septembre 2023. Les données utilisées dans ce rapport proviennent des saisies effectuées dans l’outil de documentation de Lawyers Alert (LadocT).

République du Congo : imaginer un autre avenir : Comment peut-on améliorer le respect des droits fondamentaux des prisonniers dans les prisons congolaises ? Expériences et pratiques d’une organisation de la société civile.

République du Congo : profil par pays des prisons de 2023 de Prison Insider recueille des réponses à plus de 350 questions sur les prisons du Congo. Quel est le nombre total de prisonniers ? Quel est le pourcentage de prisonniers non jugés ? Qui gère les prisons ? L’eau potable est-elle gratuite et accessible aux prisonniers ? Explorez la compilation complète des profils par pays.

Cours en ligne sur la décriminalisation des drogues : Un cours en ligne librement accessible, en partenariat avec la Health [e]Foundation et Mainline, a atteint plus de 900 abonnés dans 100 pays, le dernier étant le Togo ! Le cours est disponible en quatre langues, structuré autour de sept modules indépendants et est conçu pour toute personne souhaitant en savoir plus sur la dépénalisation et comment la promouvoir.

La dépendance excessive des États-Unis aux frais de justice et aux amendes affecte directement une famille américaine sur trois, selon une nouvelle enquête publiée par Fines and Fees Justice Center et le Wilson Center for Science and Justice de la Duke Law. Le nouveau rapport révèle une réalité saisissante : pour des millions de familles qui travaillent, l’argent nécessaire aux besoins telles que la nourriture, le logement, les soins de santé et le transport est détourné pour rembourser les dettes de justice. Au moins 17 millions de familles avec enfants sacrifient l’essentiel en raison de ces dettes de justice.

Rapport sur la répression et les politiques punitives en matière de sans-abrisme : Ce rapport montre pourquoi les villes répondent souvent au sans-abrisme par la criminalisation et des sanctions punitives. Développé par Community Solutions, un groupe de défense du logement à but non lucratif, et des chercheurs de Cornell et de l’Université de Boston, le rapport a recueilli les réponses à un sondage auprès des maires des 100 plus grandes villes d’Amérique et a constaté que les services de police ont largement influencé la mise en œuvre des politiques locales concernant le sans-abrisme.

Les sanctions liées à la pauvreté en tant que problèmes de droits humains : Cet article de revue expose comment les amendes et autres sanctions financières sont fréquemment imposées par les systèmes de justice pénale dans le monde entier et pénalisent bien plus les personnes pauvres que les riches. Ces « sanctions liées à la pauvreté » ont attiré l’attention au niveau national, mais elles sont peu étudiées en tant que phénomène mondial. L’article aborde cette question et plaide pour la prise en compte des sanctions liées à la pauvreté dans le droit des droits humains, en offrant des suggestions sur la manière d’y parvenir.

Politiques et programmes inclusifs pour lutter contre le sans-abrisme: Rapport du Secrétaire général des Nations Unies : Le rapport, soumis conformément à la résolution 76/133 de l’Assemblée générale, propose un examen des progrès, des lacunes et des défis dans les politiques et programmes inclusifs de développement social visant à lutter contre le sans-abrisme , compte tenu des impacts socio-économiques de la pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19). Dans ce rapport, le Secrétaire général propose des indicateurs possibles pour la protection sociale et l’accès de tous à un logement adéquat, sûr et abordable à la suite de la COVID-19.

Repenser les barreaux : Accès et administration de la justice pour les femmes qui commettent des infractions mineures : Trop souvent, dans de nombreux pays, le système de justice pénale est perçu comme créant d’importantes obstacles à l’accès des femmes à la justice, malgré la reconnaissance des femmes en tant que groupe vulnérable par les Nations Unies (ONU) et les instruments juridiques régionaux. Cette étude contribue à accélérer les actions et les politiques au Kenya pour accroître l’accès des femmes à la justice et promouvoir un système de justice réactif qui favorise l’égalité des droits, des opportunités et de la participation des femmes.

Étude mondiale sur l’impact de l’anti-terrorisme sur la société civile et l’espace civique : cette étude met en lumière les expériences quotidiennes et vécues des militants du monde entier qui opèrent dans un environnement de rétrécissement de l’espace civique et d’une utilisation généralisée des lois et politiques de contre-terrorisme visant à prévenir et à lutter contre l’extrémisme violent (mesures qui violent les droits humains, restreignent l’exercice des libertés fondamentales et entravent les activités légitimes).

Éloignement du paradigme punitif : Analyse du rapport du HCDH de 2023 sur la politique en matière de drogues : En septembre 2023, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a publié un rapport historique sur les droits humains en matière de politique en matière de drogues. Ce rapport constitue le document le plus ambitieux et le plus complet à ce jour des Nations Unies sur l’alignement des politiques en matière de drogues sur les droits humains. La note de plaidoyer du partenaire de la Campagne, l’IDPC, se concentre sur les nouvelles normes et recommandations élaborées dans le rapport du HCDH, la consolidation des normes antérieures en matière de droits humains élaborées par d’autres organes des Nations Unies et les recommandations pour une mise en œuvre efficace de la vision.

Introduction au Programme de Formation Internationale sur les Règles Nelson Mandela: Cette publication a été élaborée pour guider les formateurs animant des formations en personne de 4 jours destinées au personnel pénitentiaire, conçues par le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (ODIHR) de l’OSCE et PRI en partenariat avec le Service pénitentiaire et de probation suédois (SPPS) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC). Ce manuel est mis à disposition en ligne pour encourager le développement de programmes de formation sur les Règles Nelson Mandela ou pour compléter les ordres du jour de formation existants.

Expérience de la détention : Un regard sur la détention des femmes et des mineurs en Côte d’Ivoire(disponible en français uniquement) Ce rapport de FIACAT,, ACAT-CI et CERDAP2 rassemble divers témoignages du milieu carcéral et accorde une attention particulière à la situation des femmes et des mineurs dont la condition est rendue invisible par la production de données mondiales car ils sont en minorité. Réalisé depuis 2014 et soutenu par la Délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, la rédaction du rapport s’inscrit dans la phase finale de la mise en œuvre du projet « Aider les personnes en détention provisoire et promouvoir la réinsertion sociale des femmes et des mineurs en prison en Côte d’Ivoire (APRES CI)« .

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